Spiritualité, Nouvel-Age - Energies libres
Les travaux sur la fusion froide

Confortablement installés à Sophia-Antipolis, en France, dans un magnifique laboratoire financé par les Japonais, Pons et Fleischmann, les pères de ce qu'on avait appelé, peut-être à tort, la "fusion froide", ont du mal à cacher leur satisfaction. Mais ils sont bien décidés à rester sereins, eux qui furent montrés du doigt par bon nombre de leurs confrères, eux qui, en 1989, ont déclenché une polémique planétaire.
Le 23 mars exactement. Ce jour-là, le vice-président de l'université de l'Utah convoque la presse. Pour une communication extraordinaire ? deux chercheurs de réputation internationale annoncent qu'ils ont produit de l'énergie d'une façon toute simple. Comment ? En effectuant l'électrolyse de l'eau lourde - l'hydrogène est en partie remplacé par un de ses cousins germains, le deutérium.
Astuce ? l'une des électrodes est faite de palladium, un dévoreur de deutérium. Là, entre les mailles du métal, les noyaux atomiques peuvent se rapprocher, s'agglutiner. Jusqu'à s'épouser, ne faire plus qu'un, fusionner peut-être ? Exact, pensent alors Pons et Fleischmann, qui ont bien du mal à en croire leurs instruments de mesure. Voilà ce qui expliquerait les formidables dégagements de chaleur observés.

Impossible !

Impossible ! s'exclame une bonne majorité de la communauté scientifique. Que fait-on de la barrière de Coulomb ? Qui sait ? murmurent certains.
Si les deux trublions de l'Utah ont raison, la face économique de la planète, dévoreuse d'énergie, en sera probablement changée. Finie, la dépendance de l'industrie envers le pétrole, le charbon, ou le nucléaire ? Commence alors, dans les laboratoires du monde entier, une véritable course aux "manips". Les résultats sont mitigés.
Dès le début de l'année 1990, les conclusions - négatives - d'expériences françaises (CEA, CNRS, Collège de France) et britannique (laboratoires de Harwell, Oxfordshire) semblent asséner un coup de grâce à ce rêve un peu fou. La fusion froide entre dans la clandestinité.

Exil à Sophia-Antipolis

Pons et Fleischmann quittent les Etats-Unis, et viennent s'installer à Sophia-Antipolis, où, précisément, les Japonais ont un centre de recherche l'IMRA - financé par une dizaine de sociétés du groupe AISIN (filiale de Toyota). Durant deux ans, à l'abri des remous de la communauté scientifique, loin des médias, les deux hommes travaillent pour remonter leurs calorimètres, régler leurs appareils, refaire leurs mesures, choisir avec minutie leur électrode de palladium. Aujourd'hui, ils persistent et signent. "Oui, disent-ils, et l'article - qui a été relu avant publication par un panel de spécialistes - le prouve, nous obtenons un excès de chaleur de 400 % durant le temps où la réaction - produite de l'énergie - a lieu. Oui, avec le "bon" palladium, nos manips sont reproductibles et nous les avons refaites cent fois."

Des martyrs isolés ?

Pons et Fleischmann, des martyrs isolés sur un océan d'incompréhension ? De moins en moins. Parce que depuis lors, d'autres, dans leur coin, en silence, ont peaufiné des expériences. Avec des succès pour le moins surprenants. Exemples ? en mars 1993, Edmund Storms, du laboratoire de Los Alamos - qui n'a rien d'un centre de recherche folklorique - publie dans la revue "Fusion Technology", le journal officiel de l'American Nuclear Society, les conclusions d'une recherche similaire à celle des deux don Quichotte de Sophia Antipolis. Là aussi, il y a excès d'énergie (environ 20%).
Quelques mois plus tard, toujours dans "Fusion Technology", Jacques Dufour, chercheur à Shell, annoncera - avec le soutien de son entreprise - les résultats de ses expériences, faites en 1992. Etonnants. Avec une approche différente. "Je remplace l'eau lourde par du gaz, de l'hydrogène ou du deutérium, explique le jovial scientifique; j'utilise une électrode de palladium, mais aussi de l'inox ou du nickel, et j'envoie des étincelles dans le gaz. Conséquence ? j'obtiens à la sortie une énergie double de celle que j'ai mise à l'entrée. J'observe même un noircissement de pellicules photo, preuve qu'un rayonnement est émis."

On s'affaire dans les labos

Cent fois sur le métier Jacques Dufour a remis son ouvrage. Et cent fois il a obtenu des effets positifs. Qui confirment en quelque sorte ceux qu'a présentés, en octobre 1992, à la IIIe Conférence Internationale de Nagoya, au Japon, un groupe de chercheurs de la Nippon Telefon and Telegraph Corp. (équipe de Yamaguchi). Au Japon, en Inde, en Russie, on s'affaire dans les labos. Et la liste des succès s'allonge.

Problème

Problème ? comment expliquer scientifiquement les résultats ? Le palladium ne serait pas le seul métal élu, l'inox ou le nickel, eux aussi gloutons en hydrogène, feraient également l'affaire. Des étincelles dans un gaz d'hydrogène ou de deutérium produiraient le même effet que l'électrolyse de l'eau lourde. Certains expérimentateurs affirment même avoir connu des succès avec l'eau légère. Bref, on y perd son latin. Car il ne suffit pas d'observer un phénomène qui risque de bouleverser l'économie mondiale. Encore faut-il le comprendre, l'expliquer.

La théorie se fait chiche.

Mais la théorie se fait chiche. Les noyaux de deutérium ou d'hydrogène fusionnent-ils vraiment au coeur de l'électrode en recrachant leur surplus d'énergie, comme Einstein l'avait prévu ? Pas sûr. Les signatures de la fusion - production de tritium, de neutrons, de protons, d'hélium, de rayonnement - sont floues, et d'ailleurs Pons et Fleischmann ne les évoquent même pas dans leur publication. La chimie quantique noue joue-t-elle des tours, et des réctions particulières entre noyaux et électrons au coeur de l'électrode déchaîneraient-elles ces bouffées d'énergie - sous forme de rayons X mous - qui, à leur tour, favoriseraient leur mariage des noyaux de deutérium ou d'hydrogène, comme l'avance le Pr Vigier ?
Il est trop tôt pour trancher
Une forme non répertoriée d'interactions quantiques, qui fonctionnerait aussi bien avec le deutérium que l'hydrogène, entre-t-elle en jeu, comme le suppose aussi Jacques Dufour ? Il est beaucoup trop tôt pour trancher. D'autant qu'en France et, dans une moindre mesure, aux Etats-Unis les manips se font sous le manteau. Faute d'un appui de la science officielle.

Des chercheurs travaillent dans la clandestinité.

"Nous n'avons aucune expérience en cours sur le sujet.", commente le porte-parole du CNRS. "Vous comprenez, explique Jean-Paul Babuel Peyrissac, du CEA, il faut prendre le maximum de précautions ? on ne peut pas être la risée des scientifiques. Mais c'est vrai qu'il se passe là des phénomènes physiques encore incompréhensibles et qu'il faut y aller voir. Nous sommes en train de remonter une manip qui fonctionnera d'ici à un an." D'autres, dans le même organisme, n'ont pas attendu le feu vert de leur hiérarchie. Dans la plus grande clandestinité, ils s'affairent autour de leurs calorimètres et déposent discrètement des brevets.

Une attitude réticente

"C'est vrai, commentent en choeur Jean-Pierre Vigier et Jacques Dufour, l'attitude des grands organismes de recherche est incompréhensible. Pourquoi sont-ils si réticents alors que les manips ne sont pas très coûteuses ?" Comme si la fusion froide sentait le roussi et qu'ils avaient peur d'y brûler les ailes de leur réputation.

Un exemple ? Jacques Dufour, financé entièrement par Shell, a cherché longtemps un laboratoire mieux équipé que le sien ­ situé à Grand-Couronne, près de Rouen - pour poursuivre ses expériences. Il a eu du mal à se faire accueillir. C'est en définitive le Pr Jacques Floss, directeur du laboratoire des sciences nucléaires du Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM), qui lui a ouvert ses portes. "Je suis à peine installé, commente-t-il, que déjà les chimistes, les thermiciens, les physiciens nucléaires du Cnam sont prêts à donner un coup de main. Critiques, intrigués, mais très ouverts."
Qui osera dire qu'il ne se passe rien dans les bouteilles...
Après le 3 mai 1993, qui osera dire qu'il ne se passe rien dans les bouteilles Thermos de Pons et Fleischmann ? Qui pourra prétendre qu'il n'y a pas un mystère dans les calorimètres de Dufour ou dans ceux des Japonais ? Qui refusera de relancer des expériences où se cache peut-être l'avenir énergétique de la planète ?

Les mandarins s'inclinent provisoirement...

Quatre années après leur première proclamation, les mandarins de la recherche s'inclinent à contre-coeur. Après vérification de leurs travaux ils admettent que ces chercheurs n'avaient pas menti. Il est vrai que l'enjeu est véritablement gigantesque. Aussi, de multiples équipes disposant des labos de recherche les plus performants du monde, ont-ils refait leurs expériences. En 1993, Pons et Fleischmann sont confortablement installés à Sophia-Antipolis, près de Nice, dans le magnifique laboratoire de l'IMRA, financé par un pool de sociétés japonaises filiales de Toyota (Tiens ! Tiens !). Savourant leur revanche, ils restent optimistes et sereins, sachant que ce sont les mêmes confrères qui les montrèrent du doigt après leur première annonce qui les encensent aujourd'hui ! Sic transit...

Comment ont-ils fait ?

En procédant à l'électrolyse de l'eau lourde ils ont constaté qu'une partie de l'hydrogène se trouvait remplacée par du deutérium. Le palladium revêtant leurs électrodes, ­ un métal capteur de deutérium, ­ attirait irrésistiblement les noyaux atomiques les uns vers les autres. S'agglutinant sous la pression d'une force qui paraissait se jouer de la "barrière de Coulomb", les noyaux s'épousaient jusqu'à ne faire plus qu'un, tout en dégageant énormément d'énergie. (On parle de 400 % de l'énergie initiale).
Assistait-on vraiment à une fusion atomique douce, ou bien à tout autre chose ? Pons et Fleischmann osèrent à peine croire ce que leur révèlaient leurs instruments, tellement c'était inattendu ! Si cette technique permettait réellement de fusionner des atomes d'éléments différents, ce serait l'une des inventions les plus extraordinaires de toute l'histoire de la science ! L'économie de notre planète de plus en plus vorace en énergie, en sortirait complètement chamboulée. L'industrie ne dépendrait plus du charbon, du pétrole, de l'énergie nucléaire traditionnelle ! On pourrait désarmer les centrales atomiques polluantes !

La fin d'un monopole ?

Mais certains pensèrent évidemment aussi à la possibilité de fabriquer des armes atomiques à bas prix ! Dès lors, ce fut, à travers les laboratoires du monde entier, une véritable course contre la montre. Certains chercheurs figés dans leur incrédulité, s'y lancent sans enthousiasme, cherchant plutôt à démontrer le bluff de cette invention qui les dépasse. A leur grand soulagement, les premières conclusions s'avèrent négatives. En 1990, les équipes françaises du CEA, du CNRS et du Collège de France infirment presque triomphalement le résultat des expériences de Pons et Fleischmann. Le constat négatif des physiciens britanniques du centre de recherches nucléaires de Harwell, (Oxfordshire) ainsi que celui du Laboratoire de physique de Haïfa (Israël) assènent le coup de grâce à ce rêve décidément un peu fou. Ouf ! les mandarins respirent !

Les recherches sur la "fusion froide"

Dès lors, les recherches sur la "fusion froide" entrent dans la clandestinité. Récupérés en 1991 par les Japonais, Pons et Fleischmann quittent les Etats-Unis, et s'installent à Sophia-Antipolis. Là, depuis deux ans, loin des médias et des remontrances hautaines et arrogantes d'une communauté scientifique sclérosée par le manque d'imagination, les deux inventeurs travaillent dans la paix et la sérénité. Ils ont refait leurs calculs, remonté et perfectionné leurs appareils, répété cent fois leurs expériences, toujours avec le même succès, jusqu'à leur nouvelle publication de Physic Letters, relue et contrôlée par plusieurs des meilleurs spécialistes de la question. Il s'agirait bien d'une réaction "nucléaire" engendrant durant le processus, un énorme surplus d'énergie.

D'autres chercheurs sur la piste

Mais Pons et Fleischmann ne sont plus seuls. Ici et là des équipes de chercheurs très motivées ont refait avec succès les expériences des découvreurs. En général ils ne s'en vantent pas, car les brevets de Pons et Fleischmann sont bien verrouillés. Cette course au trésor déclenchée à travers le monde, a permis des découvertes encore plus surprenantes. En automne 1992, lors de la IIIe Conférence Internationale de Nagoya, au Japon, des chercheurs de la Nippon Telefon and Telegraph Corporation révèlent qu'ils ont refait avec succès les expériences de Pons et Fleischmann et constaté que cette réaction impressionnait des pellicules photo, preuve incontestable de l'émission d'un rayonnement.
On annonce des découvertes extraordinaires...
En mars de cette année, la revue "Fusion Technology", le journal officiel de l'American Nuclear Society, publie sous la signature d'Edmund Storms, du laboratoire de physique de Los Alamos (USA), les résultats d'une recherche très proche de celle des deux précurseurs de Sophia Antipolis. Et voici que l'on annonce des découvertes toutes plus extraordinaires les unes que les autres. Les demandes de publication se multiplient.

Jacques Dufour

Celle du Français Jacques Dufour, par exemple. Avec le soutien de la Shell, il a refait avec succès les expériences de ses confrères, mais, ne voulant pas en rester là, il a progressé sur une voie personnelle. Après de nombreux tâtonnements, il a obtenu une énergie de sortie du double au triple de celle utilisée à l'entrée, d'une manière beaucoup plus simple encore. Comment ? Il remplace l'eau lourde par du gaz, de l'hydrogène ou du deutérium, et utilise une électrode en inox ou en nickel (matières premières beaucoup moins chères que l'eau lourde et le palladium). Ensuite, il envoie des étincelles dans le gaz. C.Q.F.D. Jacques Dufour va lui aussi publier prochainement le résultat de ses travaux.

Le rêve des alchimistes

Partout dans le monde, les labos s'agitent. Et pas que dans les pays riches. En Russie, en Ukraine, en Inde, au Brésil, en Israël, et même en Irak et en Serbie, des équipes sont au travail. Et c'est partout l'euphorie. Aujourd'hui que les langues se délient, des expérimentateurs confirment que d'autres métaux peuvent remplacer avantageusement le palladium, et que les étincelles dans un gaz d'hydrogène produisent le même effet que l'hydrolyse de l'eau lourde. Un physicien suisse affirme qu'il a obtenu le même succès avec de l'eau du robinet...

Le seul véritable problème c'est que nul théoricien n'a encore pu expliquer scientifiquement comment cela marche ! Grave dilemne pour un chercheur orthodoxe. Certes les résultats sont probants, les expériences reproductibles. Mais les résultats sont une chose, la compréhension une autre ! S'il n'y a pas d'explication, l'observation d'un phénomène ne tient pas ! C'est comme pour l'homéopathie, (la mémoire de l'eau), l'hypnose, le magnétisme et quelques autres phénomènes observables, reproductibles, mais encore inexpliqués ! Sans vouloir faire d'amalgame, (j'entends déjà ricaner dans les Facultés !) cette fusion douce des atomes, ne vous rappelle-t-elle rien ? Mais si, voyons ! la recherche des Alchimistes. Quand on se souvient que l'électrolyse était déjà connue des anciens, que les alchimistes s'adonnaient à cet exercice dans leurs laboratoires, est-il totalement exclu que certains d'entre eux aient été très proches, ou soient même parvenus à réaliser une transmutation "froide" ?

La théorie ne se fera pas attendre...

Gageons que la théorie ne se fera pas attendre longtemps. Il n'est pas d'exemple que l'explication d'un phénomène reproductible à volonté n'intervienne pas un jour ou l'autre. Quant au rapprochement de la "fusion froide" et de l'alchimie, c'est là une thèse qui fera certainement bientôt fureur dans les milieux ésotériques !

Pour en savoir plus:
Lire :
Pour la Science, Science & Vie, et Physics Letters
ainsi que l'excellent reportage de Mme Françoise Harrois-Monin, paru dans l'Express du 29 avril 1993




Les travaux sur la fusion froide (Spiritualité, Nouvel-Age - Energies libres)    -    Auteur : mireille - France


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dernière mise à jour : 2007-05-31

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