Vie pratique - Actualités
l ' OMC ETEND SON EMPRISE très discretement...

A lire absolument.
Il y a plus de 10 ans, le journal dont j'étais réd'chef avait diffusé une
information essentielle sur l'Uruguay Round du GATT, qui menaçait de
conclure par dessus nos têtes des accords scandaleux. Personne n'en
parlait dans la presse...
Aujourd'hui, à lire le mail ci-dessous, on remet ça... en profitant qui
plus est que l'attention mondiale est détournée ailleurs. Une stratégie
qui est tellement souvent utilisée que dès qu'un événement majeur se
produit, il faudrait se demander systématiquement de quoi on essaie de
nous détourner l'attention. Et comme on dit chez les cheminots "Un train
peut en cacher un autre". Il peut y avoir plusieurs sujets brûlants
masqués par un événement de premier plan.
Bien à vous,
Olivier

Si vous n'avez pas le temps, lire les 3 premiers & le dernier paragraphe,
puis transmettre et informer les médias.

PENDANT QUE TOUS LES YEUX SONT BRAQUES SUR L'IRAK ET LES ETATS-UNIS,
l'OMC ETEND SON EMPRISE SUR LE COMMERCE MONDIAL. LE TEMPS PRESSE...

Le 31 mars, les 140 états membres (soit presque tous les pays du
monde) devront avoir communiqué à l'OMC la liste des services qu'ils
sont prêts à offrir à la concurrence internationale dans le cadre de
l'AGCS (Accord Général sur le Commerce des Services).
Les services visés par l'AGCS ne représentent pas seulement des
transactions commerciales portant sur une valeur de quelque 1'300
milliards de dollars chaque année, soit environ 22 % de tout le commerce mondial,
mais ils s'étendent à presque toutes les activités humaines. Le texte
mentionne pas moins de 160 secteurs économiques différents.
Citant l'article 1 al. 3-b de l'AGCS, les dirigeants de l'OMC nous font
croire que les services publics ne sont pas concernés, puisque l'accord
englobe ³ tous les services dans tous les secteurs, à l'exception des
services fournis dans l'exercice du pouvoir gouvernemental ². Mais ils
omettent volontairement de citer le paragraphe suivant, stipulant que
seuls les services gouvernementaux fournis ³ ni sur une base commerciale, ni en
concurrence avec un ou plusieurs fournisseurs de services ² seront
épargnés par l'AGCS.

Par conséquent, les seuls domaines à échapper à la privatisation sont la
justice, la police, la gendarmerie et l'armée. En clair, cela signifie que
des domaines aussi cruciaux que la distribution d'eau, les chemins de fer,
la santé, les services sociaux, l'éducation, la culture, les sports, les
loisirs, les services financiers, la poste, l'énergie, l'environnement,
les télécommunications ou le ramassage des ordures tombent sous le coup de
l'AGCS. On comprend les convoitises qui se manifestent quand on sait que
le marché mondial de l'éducation est évalué à quelques 2'000 milliards de
dollars et celui de la santé à 3'500 milliards de dollars. Vos enfants à
l'école Nestlé ou Vivendi ? C'est pour demain, puisque l'accord entrera en
vigueur à la fin de l'année 2005.

Et l'enseignement public? Conformément à la clause du ³ traitement
national, les pays membres devront accorder les mêmes conditions et subventions
aux puissantes multinationales étrangères qu'aux entreprises nationales,
publiques ou privées. Autant dire que ces dernières ne résisteront pas aux
dures lois de la concurrence. Les normes légales (droit du travail,
protection de l'environnement, santé publique, etc...) n'y résisteront pas
non plus. Pour exemple, l'un des ³ modes de fournitures ² des services
prévus par l'AGCS illustre bien cette problématique : une entreprise pourra
importer le personnel jugé nécessaire à la fourniture d'un service sur le
territoire d'un autre pays membre,important en même temps des conditions
salariales nettement plus basses que celles en vigueur dans ledit pays. Ca
ressemble à de l'esclavage. On se souvient encore de la brève entrée en
scène de l'AMI (Accord Multilatéral sur l'Investissement), concocté dans le
plus grand secret et mort d'avoir été dévoilé au grand jour ; eh bien
l'AGCS est son digne héritier. Le moins qu'on puisse en dire, c'est que
les médias ne font pas de zèle pour en dénoncer les enjeux.
Même les parlementaires des pays concernés ont toutes les peines du monde
à savoir ce qui se trame : En Suisse, le Secrétariat d'Etat à l'économie
(Seco), qui dirige le dossier, ne consulte que les milieux économiques
intéressés. Le Conseil Fédéral ne prendra connaissance de la ³ liste des
offres ² (la liste des secteurs économiques livrés en pâture aux
multinationales, par opposition à la ³ liste des demandes ², tout aussi
secrètes, déposée à l'OMC en juin dernier) que quelques jours avant que
celle ci ne soit remise à l'OMC. L'Union Européenne fait preuve de plus
de transparence puisque en novembre 2002, elle a soumis aux gouvernements
de l'UE et aux ONG un résumé de 70 pages de sa liste d'offres. Effort
louable, mais c'est dans les détails que ce genre d'accord prend toute sa
substance.

En Belgique, après un combat acharné, des parlementaires ont réussi à
obtenir un document qui fut distribué dans l'hémicycle et repris en fin de
séance, empêchant toute photocopie.
Pour couronner le tout, impossible, après le 31 mars, de faire marche
arrière. Si un gouvernement décide de rétablir des restrictions à la
fourniture des services, il devra en contrepartie ouvrir un autre secteur
à la libéralisation, ou payer des dédommagements aux fournisseurs étrangers
pour compenser leur manque à gagner. De la science-fiction ? Pas du tout.
Et devinez d'où vient cette merveilleuse arnaque ? Selon M. Hartidge,
directeur de la division des services à l'OMC : ³ sans l'énorme pression
faite par le secteur américain des services financiers, (S?) l'accord sur
les services n'aurait pas vu le jour ².

Pendant que papa Bush et fiston maintiennent notre attention focalisée sur
le spectacle désolant et fort médiatisé du pentagone dans son plus beau
rôle, leur valetaille de la World Company signent en catimini des pactes
avec nos gouvernements. 1 L'AGCS est un des accords cadre que l'OMC (basée
à Genève) veut nous imposer ; accords illimités qui ne seront jamais
véritablement achevés, mais en perpétuelle négociation. Les autres accords
cadre sont : - l'accord sur les obstacles techniques au commerce, -
l'accord des mesures sanitaires et phytosanitaires, - l'accord sur les
droits de propriété intellectuelle liés au commerce, - l'accord sur
l'agriculture, - l'accord sur les investissements liés au commerce, -
l'accord sur les règles et procédures régissant l'ORD (l'Organe de
Règlement des Différends, qui est la ³ cour suprême ² de l'OMC, cumulant
les fonctions de juge, partie et organe de recours).

Auteur : Etié lundi 10 mars 2003

Les solutions: prendre quelques instants pour téléphoner aux rédactions de
vos journaux favoris - si vous en avez - ou à quelques journaux si vous
n'en avez pas. Ou leur faire suivre copie du texte de Etié. Appeller les
stations de radio, etc..




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dernière mise à jour : 2006-08-20

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