L'insolation crée l'ascendance d'immenses masses d'air. Un ingénieur a eu l'idée toute simple de capter cette énergie. Un immense disque transparent s'étend sur le sol d'un désert, créant une vaste serre plate où la température monte à soixante dix degrés. Au centre du dispositif, une tour de mille mètre de hauteur. A sa partie supérieure : 20°. L'air monte, mettant en mouvement des turbines. Puissance de telles installations, que les Australiens ont prévu d'installer dans leurs déserts : 200 mégawatts électriques, la puissance d'une centrale nucléaire, moins la pollution, moins les emmerdements, le vieillissement, le retraitement, etc.
L'astuce, c'était l'échelle. Il fallait une tour de cette hauteur. Mais alors, la belle affaire ! Techniquement cela ne pose par l'ombre d'une difficulté. Nous avons déjà des gratte-ciel dont la hauteur dépasse les quatre cent mètres. Les Emirati veulent à leur tour construire un immeuble de ... 700 mètres. Pourquoi faire, pour voir quoi ? Sans importance, la vanité ne se discute pas.
Nous avions pensé, avec Christophe, peupler les déserts de miroirs de Fresnel cylindriques, alimentant des moteurs Stirling. Mais la tour solaire, c'est encore plus simple. Trente deux génératices exploitant des vents soufflant à seulement quinze mètres par seconde.
Visitez ces futures tours solaires en regardant cette animation.
http://www.enviromission.com.au/project/video/video.htm
Plus simple, tu meurs.
Il y a aussi une chose qu'on trouve dans ces dossiers et qui m'avait échappé. Sous ce grand disque collecteur de chaleur, fonctionnant comme une serre, avec un sol noir, absorbant, on peut loger quelque chose qui fonctionne en puits de chaleur, de setait-ce qu'un réservoir d'eau. Alors, sur ces mégawatts d'énergie que déverse le soleil, la moitié peut être employée immédiatement et l'autre stockée, pour le fonctionnement nocturne. La nuit, le puits de chaleur la restitue et de plus la température en haut de la tour baisse, ce qui fait que le rendement de celle-ci s'en trouve accru. En aérologie on appelle cela "la restitution", que les vélivoles connaissent bien.
Alors la tour solaire semble être le système génial pour exploiter l'énergie solaire, puisque le problème du fonctionnement nocturne, ou même du stockage de l'énergie se trouve résolu. Le puits de chaleur permet de moduler la production électrique, de même que la mise en ligne de tout ou partie des génératrices électriques.
Sur le plan de la communication je rêverais d'une sculpture solaire. Imaginez un rond-point, quelque part. Dans la journée la tour ferme ses portes, ou sa porte, à la partie supérieure. Le serre fonctionne et toute l'énergie sert à chauffer une masse d'eau, qui stocke l'énergie. Puis, la nuit, la tour est mise en fonctionnement, la turbine débite de l'électricité qui alimenterait un simple lampadaire. Mais quel symbole ! Une lumière ... gratuite. La lumière du soleil simplement mise en bouteille.
Au delà : des gadgets de petits taille, avec une turbine alimentant une dynamo servant simplement à faire marche une ampoule de lampe de poche. |
|