Autopsie d'un sinistre
La chaleur, étrangement sélective, a déformé l'installation électrique, fait fondre des bougies sans attaquer les mèches, un gobelet en plastique (mais pas les brosses à dent toutes proches) dans la salle de bain et craquelé un des miroirs accrochés aux murs. Toutes les surfaces de glace sont couvertes de suie grasse au-dessus d'une ligne située à environ 1,20 mètre du sol. Au-dessous de cette limite, l'appartement est intact, à l'exception de la victime, de son fauteuil, du guéridon et du lampadaire. Ainsi, le mur derrière le fauteuil et un tas de vieux journaux à 20 centimètres du cercle noirci n'ont pas été affectés. Une explosion de chaleur semble donc s'être produite dans un espace restreint de 1,20 m de diamètre et le pied resté indemne dans sa pantoufle devait dépasser du cercle fatal. La destruction presque totale du corps de Mrs Reeser est typique des cas de combustions spontanées, de même que l'absence de cri de la part de la victime ou d'odeur de chair carbonisée. Ce qui l'est moins, c'est l'inexplicable réduction de son crâne. |
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